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| Acte III : Somno excuti (Le Sursaut)-Entraînement | |
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Akiyo Eakage par intérim
Nombre de messages : 875 Age : 32 Armements : Les techniques des Higure, les "griffes" d'Akura Sensei,Equipe : Personne pour l'instant... mais qui sait Nombre de mission accomplies,Ryos : 500 Date d'inscription : 03/12/2007
| Sujet: Acte III : Somno excuti (Le Sursaut)-Entraînement Dim 8 Juin - 14:41 | |
| Entraînement d'Akiyo n°10-Basilic.
[HRPG:] Pour fêter mon premier entraînement à deux chiffres, on va mettre le feu !!! Une idée (légèrement adaptée, d'accord) tirée d'une nouvelle comique -et oui, ça existe!- que j'écrivais, L'Ignifuge. Personnellement, je n'aime pas du tout cet entraînement... Mais bon... En hommage, premièrement, à Brian Eno, l'un des pères du glam... La deuxième référence... est un mystère ^^.
C'était une matinée claire de printemps. Le Soleil de l'aube faisait miroiter les neiges d'Ea, que la douceur du temps avait rendues moins épaisses, et Akiyo dormait. Sa respiration était légère et régulière, son sommeil paisible comme il ne l'avait pas été depuis longtemps. Bientôt, elle ouvrirait les yeux, et alors retrouverait les devoirs et les obligations qu'elle avait envers son village, et elle entamerait une journée chargée, comme toutes les autres. Mais pour l'instant elle reposait, calme comme une statue antique, si immobile que l'on aurait pu la croire morte, n'eût été le souffle qui sortait de ses lèvres et l'expression douce et confiante de son visage endormi.
Un oiseau chantait, à la fenêtre.
Akiyo battit des paupières. Le charme était rompu.
Elle se leva de bonne humeur, sans savoir pourquoi. Peut-être le temps, ce temps magnifique des premières heures de l'aube, avait-il une influence sur elle... ou peut-être était-ce simplement le contrecoup des évènements de ces derniers jours. Lorsque l'on a déjà touché le fond, il est impossible de tomber plus bas. Quoi qu'il en soit, elle ne jeta pas un seul regard à ce qui la préoccupait, préférant se concentrer sur la journée qui l'attendait. De longues heures en perspective... Elle passerait à la salle d'entraînement. Mais tout d'abord, il fallait qu'elle se rende au bureau de sa Kage. En effet, la jeune kunoichi se sentait légèrement coupable. Depuis ce qu'il s'était passé, elle n'avait pas réussi à parler à Akura, et ce malgré ses nombreux efforts. Et chaque heure qui passait augmentait son malaise. Le combat qui s'était déroulé cette nuit-là sur la neige était le sien, mais la menace générée par Orochimaru concernait le village tout entier. Et s'il décidait de s'en prendre à Ea? Elle chassa cette pensée avec une grimace. Allons, aujourd'hui, si elle s'y prenait suffisamment tôt, elle réussirait bien à parler à sa Kage avant qu'elle ne disparaisse sous un fatras d'obligations... Les temps étaient durs, pour elles qui étaient responsables du village...
La jeune shinobi sortit dans la rue froide et ensoleillée. Il n'y avait personne à cette heure si matinale, et Akiyo flânait dans les rues. Elle entendit tout à coup un grincement, et, au coin de son champ de vision apparut la silhouette d'un homme, qui fermait sa porte. Akiyo se retourna pour mieux l'observer. Le fait que quelqu'un se lève aussi tôt qu'elle était pour le moins inhabituel. Qu'allait-il faire? Etait-ce un guerrier, un officiel, un instructeur? Akiyo détaillait son équipement et ses armes, cherchant à le deviner. C'est alors que l'homme prit feu.
Elle accourut. L'homme s'agitait, proie d'une gerbe de flammes rouges. Il venait de s'affaisser, sans un cri, sans un son, bouche ouverte et muette, tout son visage brusquement pâli, figé dans un masque grotesque de surprise. Dévoré, en une seconde qui avait soudain pris le poids d'un siècle. Akiyo se penchait sur lui, lui enleva, avec des gestes hachés et précipités, son ample cape noire, son gilet, tout ce qui pouvait constituer un combustible. Mais rien n'y faisait, et tous ses efforts restaient vains. Akiyo avait la nette impression que toutes les eaux du monde ne suffiraient pas à éteindre le brasier. Au contraire, ses tentatives semblaient amplifier le feu démoniaque. Akiyo ne s'était jamais retrouvée face à une telle situation. Elle ignorait comment agir, comment sauver cet être. Elle était, pour la première fois peut-être, désespérée. Et chaque instant qui passait voyait croître sa peur.
La chair se carbonisait lentement, dans une affreuse odeur qui faisait monter les larmes aux yeux d'Akiyo. Cette dernière fut alors prise d'une véritable panique. Elle ne contrôlait plus rien. Elle arrachait des lambeaux de tissu à la veste de l'homme, mettant à nu sa peau. Sans succès. Elle était trop alarmée pour remarquer un étrange phénomène : devant ses mains, les langues de feu paraissaient s'écarter, comme si elles n'avaient pas voulu la toucher.
Lui semblait avoir accepté son destin, en tout cas, il ne réagissait plus, et restait immobile, observant les flammes à travers le voile de ses yeux. Akiyo en devenait hystérique.
Et bientôt il ne resta rien, plus rien de cet être, qu'un parfum vénéneux qui prenait à la gorge, et voilà, c'était fini, il était mort, dissous, perdu dans un néant dont on ignorait tout, pas de restes et c'était sans doute bien mieux. Akiyo eut peur, elle se demandait ce qu'il s'était passé, il fallait aller, très vite, au bureau d'Akura. Elle devait la trouver. Immédiatement. Ce n'était pas normal.
Akiyo s'engagea dans la rue principale, encore secouée. Elle ne savait rien de l'homme qui avait disparu, elle ne l'avait jamais vu. Elle ignorait s'il avait une famille, des enfants, des gens sur qui il pouvait compter et qui l'attendaient peut-être. Sans doute, une femme se ferait-elle du souci, ce soir. Sans doute, une lumière resterait longtemps allumée dans la nuit. Akiyo eut soudain le cœur gonflé de culpabilité. Elle n'avait rien su faire pour le soustraire au péril qui s'était emparé de lui.
La jeune shinobi tourna le coin de la rue. Elle y était presque. Elle accéléra la cadence. Une femme, âgée de cinquante ans, peut-être, sortait dans son jardin. Le regard d'Akiyo croisa le sien, le temps d'un éclair, accrocha la pierre précieuse qui scintillait au bas de sa robe.
Et cette fois, elle la perçut.
Une force étrangère, qu'elle n'avait pas remarqué auparavant. Une force immense émanant de ses pupilles, comme un foyer de chaleur dévorant. Une force qui brûlait derrière son regard, qui devait trouver une échappatoire.
La robe de la femme s'embrasa soudain. Akiyo avait compris la terrible vérité. Elle ferma les yeux. Et se mit à courir, à l'aveuglette, loin, très loin du village.
Je cours. Je ne sais pas où mes pas me portent, mais j'ai peur d'ouvrir les yeux. Mes paupières me font mal, mes tempes battent, mais je m'en fous. Je ne les ouvrirai pas. Non. Bon sang, qu'est-ce que j'ai fait? C'est pas clair dans ma tête, ça doit être le matin, j'ai toujours détesté le matin. « Morning ». Une soudaine impression d'ivresse. Mon coeur se réchauffe un peu, il bat. Résurgence étrange, exaltation intense, immense, inexpliquée. Qui retombe, en même temps que la situation me revient. C'est bien réel. Je l'ai tué. C'est ma faute. Je ne pourrai plus retourner à Ea, maintenant. Lentement, comme une mélopée, un autre air parvient à ma conscience aveugle, rythmé seulement par l'élan de la course. « Baby's on fire Better throw her in the water Look at her laughing Like a heifer to the slaughter .» Le chant, pourtant entraînant et joyeux, me fait l'effet d'une gifle. Je voudrais cesser, arrêter tout. Mais il est impossible que je stoppe ma course, comme il est impossible de me débarrasser de cet air. Il tourne dans ma tête, avec une violence ironique, en même temps qu'un chaos incontrôlé d'autres pensées. « But baby's on fire And all the instruments agree that Her temperature's rising But any idiot would know that. » C'est ma faute. Je l'ai tué. C'est ma faute. Il y a quelque chose en moi qui me fait peur. Quelque chose d'immonde. C'est ma faute. Pourquoi? Fuir, partir, et ne jamais revenir. Je ne veux pas mettre en danger... Adieu Ea, je n'y retournerai plus. C'était mon foyer... C'est pourtant dommage. Je dois m'en aller. Je ne veux pas... prendre des vies. Et dire que je pensais le défendre !!! Pourquoi? Le mal, c'est moi. Ni les Cinq Loups, ni l'Akatsuki... C'est moi. Et cette chose que je ne comprends pas, cette chose qui me déchire et qui a besoin de sortir. Il ne faut pas... que je la laisse. Désolée de ne pas avoir dit au revoir.
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| | | Akiyo Eakage par intérim
Nombre de messages : 875 Age : 32 Armements : Les techniques des Higure, les "griffes" d'Akura Sensei,Equipe : Personne pour l'instant... mais qui sait Nombre de mission accomplies,Ryos : 500 Date d'inscription : 03/12/2007
| Sujet: Re: Acte III : Somno excuti (Le Sursaut)-Entraînement Dim 8 Juin - 14:42 | |
| Les branches freinaient son avancée. La jeune shinobi sentait les épines des ronces s'enfoncer dans sa peau. Elle s'arrêta, écouta. Le vent ne soufflait plus avec la même intensité. Et puis, elle remarqua le silence. Pas un bruissement dans les feuilles, les cris d'animaux restaient inexistants. Les oiseaux semblaient avoir disparu de la surface de la Terre. Ce lieu était désert, isolé.
Ce serait son havre.
Akiyo se laissa tomber au sol, et, tremblante, entrouvrit les yeux, laissant filtrer un infime regard à travers ses paupières mi-closes. Rien ne se produisit. Elle ouvrit précautionneusement ses yeux un peu plus, pour se trouver face à une terre sèche et nue. Elle la prenait dans sa main, la laissait couler. Elle vivrait ici à présent, alors autant s'acclimater... Elle se redressa, levant le regard, qui glissa sur le tronc noueux d'un arbre, traversa une étendue verte et fragmentée, se perdit dans le ciel. Après l'ombre dans laquelle elle avait couru, la lumière du Soleil l'éblouit.
Elle s'adossa au tronc, tandis que sa respiration reprenait un rythme normal. Le remords lui tomba dessus, l'annihilant. Elle n'avait pas d'avenir. Son regard brûlait toute vie. Et maintenant elle savait pourquoi. Un goût amer lui vint aux lèvres. Elle l'avait en effet reconnu. Elle savait d'où provenait ce pouvoir. C'était elle... mais pas tout à fait.
« Tu as compris, on dirait... »
« Hachibi... Qu'est-ce que tu m'as fait? »
« Moi? Rien. C'est toi qui tues ces pauvres gens. »
« Arrête de me mentir. C'est ton énergie. Je la connais bien. » Elle avait oublié que Hachibi pouvait lire dans son esprit, et parla tout haut, qu'une voix qui défaillait.
-Qu'est-ce que tu m'as fait?
Il se tut longtemps. Akiyo pouvait sentir sa joie mauvaise. Elle s'imaginait le Serpent, assoupi dans son âme comme un gardien vigilant, le sourire plein de mystère qui découvrait ses crocs brillants et avides. Ce fut comme si on lui crachait au visage.
Puis, enfin, il lâcha :
« Je ne fais que te rendre plus forte, gamine. Tu as beaucoup à apprendre, dirait-on. Souviens-toi du premier que tu as consumé... N'as tu pas remarqué quelque chose de bizarre?"
Akiyo se rappela soudain comment les flammes avaient paru l'épargner, s'écartant pour ne pas frôler ses mains. Pire encore, elle se souvint d'avoir, pendant qu'elle tentait de secourir l'homme prisonnier du feu, ressenti une impression de puissance, qui allait grandissant à mesure que le brasier s'intensifiait, s'amplifiant à mesure que lui déclinait... Elle lui avait pris sa force. L'énergie qui le maintenait en vie était passée en elle, suivant un courant terrible et meurtrier contre lequel elle ne pouvait rien. Elle aspirait la vie des êtres... Elle ne valait pas mieux qu'une cannibale.
Akiyo s'effondra. Elle martela pendant quelques minutes le tronc de l'arbre. Voilà qui la rendait encore plus haïssable... Elle se rendit enfin compte que le malheureux végétal ne l'aiderait en rien à trouver la solution à son problème.. D'ailleurs, il n'y avait sans doute aucune solution. Elle s'était éloignée du village, là où demeuraient ceux qui lui étaient chers, et elle savait à présent qu'elle avait pris la bonne décision. Elle ne laisserait jamais Hachibi la transformer en assassin.
Mais... elle n'était pas à l'abri. Il y avait toujours un risque. Il suffisait qu'une âme humaine s'approche, pénètre dans ce lieu dont elle avait fait son refuge, et elle ne serait plus en sécurité. Toute personne croisant son regard mourrait. Elle n'arrivait toujours pas à se rendre compte. Dans ces conditions, elle était un danger permanent. Sa vie n'était... qu'une source de problèmes. Elle prit le kunai dans sa poche. L'approcha de sa gorge. Un goût de sang venait à ses lèvres. Ses yeux se brouillèrent. Elle leva le kunai.... et son bras retomba, inerte. Elle savait qu'elle n'empruntait pas la bonne voie. Cette solution... sa solution... était un acte lâche. Elle ne pouvait pas mettre fin à sa vie. Pas sans prévenir Akura de ce qu'il s'était passé la nuit dernière. Elle devait revenir à Ea, et présenter ses excuses pour le mal qu'elle avait commis.
Pour cela, il fallait qu'elle se débarrasse du Serpent...
La jeune kunoichi ferma les yeux. Qui donc avait dit que l'espoir serait toujours vainqueur? Tant de choses s'étaient produites depuis le jour où elle avaient entendu ces mots qu'elle avait l'impression qu'ils appartenaient à une autre existence. Où en était-elle? Pas loin de la fin. Elle ne pouvait plus faire marche arrière à présent. Elle sentait bien qu'un processus inébranlable s'était mis en marche dans son corps. Elle ne pourrait sûrement plus retourner à une vie normale. Trop... instable. Ses poings se serrèrent. Ne pas penser à cela. Le Serpent. D'abord tenter de le faire reculer. L'espoir est toujours vainqueur. Mouais.
Sous l'écran de ses paupières closes se dessinait à présent un corps. Le sien. Elle se rendait compte que l'énergie monstrueuse de Hachibi avait filtré en elle. Elle s'était d'abord échappée par ses points vitaux, puis ce phénomène s'était étendu à tous les pores de sa peau. Akiyo eut une grimace en voyant l'ampleur du flux qui la parcourait. C'était comme si une barrière en elle s'était brisée. Et il y avait autre chose. Ce qui circulait dans ses veines n'était pas le Chakra habituel de Hachibi, c'était une énergie d'une autre nature, brûlante et pénétrante. Elle semblait avoir une présence physique, solide, et bien que ne pouvant pas la « voir », ou sinon sous la forme d'une faible aura, Akiyo la percevait nettement qui faisait palpiter l'air autour d'elle. Cela n'était pas naturel.
Quoi qu'il en soit, il fallait l'expurger. Cette énergie venait du Serpent -elle n'arrivait pas à penser : d'elle-, elle devrait donc pouvoir retourner d'où elle était partie. Elle peina à se l'approprier, l'aura de feu lui semblait étrangère, hostile. Hachibi la laissait faire. Sans doute était-ce une façon de lui lancer un test. Après s'être battue avec l'aura flamboyante, elle réussit enfin à en prendre le contrôle. La partie la plus difficile restait à faire. C'est une chose ardue que de faire se rétracter une énergie qui ne demande qu'à se libérer. Une tâche précise et difficile, qui doit s'exercer sur une multitude de points. Un peu comme de retirer toute trace de poison du corps d'un malade. Akiyo y était préparée, après tout elle possédait des connaissances en ninjutsu médical. Mais jamais elle n'aurait cru que ce serait si douloureux. Elle avait l'impression de s'enfoncer une à une des lames de verre chauffé au rouge dans la peau. Mais elle devait terminer son assimilation. Le jour déclinait lentement sous les branches. Bientôt, il fit nuit noire. La jeune kunoichi restait fixée sur le flux énergétique, et le faisait rentrer en elle, des larmes chaudes lui coulant silencieusement des yeux. Le vent gémissait. Akiyo, elle, restait muette.
Enfin, quant la dernière pointe de feu fut neutralisée, Akiyo se leva. Elle se sentait mieux. Mais elle savait que c'était toujours là. En elle. Une ombre se faufilait dans les fourrés. Sans doute un lièvre, où une autre bête de ce genre. Il déboucha à découvert, affolé. Akiyo se concentra. Elle composa des signes, ouvrant une porte à cette force qu'elle pouvait désormais diriger. Il y eut un grand éclat de lumière rouge, et le poil brun prit feu. En quelques secondes, l'animal était réduit à néant. « Le Regard du Basilic », murmura Akiyo, en se souvenant de la vieille légende. L'étincelle de vie du lièvre pulsait dans son corps. La jeune kunoichi fut parcourue d'un grand frisson en se remémorant les effets qu'une telle technique avait sur un humain. Elle avait transformé ce cyclone en arme, mais elle espérait bien ne pas avoir à s'en servir.
Lentement, elle revint vers un Ea désormais désert et éteint. Le combat qu'elle avait livré contre l'émanation du Serpent l'avait vidée, et elle se traînait plus qu'elle ne marchait. Elle passa en silence devant la porte close de sa Kage. Cette fois encore, elle arrivait trop tard.
Lorsqu'elle ouvrit la sienne et rentra dans la maison, la pensée lui vint qu'elle ne pourrait peut-être pas y rester.
Il y avait des choses à quoi elle devait réfléchir... Ce n'était pas le moment de relâcher sa vigilance... Mais avant qu'elle eût pu faire un seul pas de plus, le décor si familier se brouilla devant ses yeux. Elle tomba endormie sur le sol, d'un sommeil surnaturel qui ressemblait à un évanouissement. | |
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