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 Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage

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Akiyo
Eakage par intérim
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Akiyo


Féminin Nombre de messages : 875
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Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage Empty
MessageSujet: Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage   Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage EmptyMer 9 Avr - 21:22

Comment s'occuper par un jour d'orage?
Réponse : En allant mourir dans le désert...
Un entraînement qui aurait pu aussi se nommer Ishitama no Bougyo- La Protection de l'Esprit des Pierres...




C'était un jour de foudre et de feu. L'un de ces jours où les éléments semblent se liguer entre eux pour écraser les humains impuissants, où le ciel tonnant se rassemble sur votre tête en nuages de mauvais augure, où le tonnerre est un cri de colère qui ferait trembler les plus braves. L'un de ces jours où chacun se terre dans sa demeure auprès d'un feu de cheminée chaud et rassurant, dans l'attente de temps moins troublés.

Chacun? Non, pas tout à fait. Akiyo, petite silhouette sous une nuée immense et noire, se hâtait en direction du désert.

Sous la pluie battante, dans le bourbier des chemins, dans le froid piquant de ce printemps tardif, la jeune kunoichi arrivait à sa destination. Sur son visage se peignit un air triomphal. Cette immense étendue de sable serait parfaite pour s'entraîner, et de plus, là, il n'y aurait pas de pluie qui puisse la déranger...

Elle se trompait lourdement. Dans le désert comme ailleurs, l'orage règnait en maître absolu. Et il avait fait naître la plus belle des merveilles... Akiyo en resta sans voix.

Qui n'a pas vu fleurir le désert n'a pas réellement vécu, disait un vieux proverbe. A présent, Akiyo avait vécu. Le souffle coupé, elle contemplait ce spectacle extraordinaire. Il est impossible de décrire pareille chose par des mots. Partout éclataient le pourpre et l'or, partout s'épanouissaient les roses, les mauves, les bleus, en une harmonie enchanteresse. On aurait dit une autre Terre, en tous points différente de celle que la jeune kunoichi avait connue jusqu'à aujourd'hui. Akiyo, qui portait la main à son étui à shurikens, suspendit son geste et son souffle, émerveillée. Elle se sentait redevenir une enfant. Elle avait oublié jusqu'à la raison de sa venue. Un moment immense s'écoula, durant lequel elle ne fit rien d'autre que de laisser son regard se perdre dans cet infini, à la fois très doux et rayonnant de couleurs vives.

Soudain, elle se souvint. Alors, brisant le sort à regret, elle sortit enfin son shuriken. La fine étoile de fer reposait dans sa main, endormie. Elle se réveilla.

“C'est parti !”

Elle forma ses clones. Ils se placèrent en cercle autour d'elle et cherchèrent à l'atteindre par tous les moyens possibles. Elle, légère comme un oiseau qui tente de prendre son envol, tournoyait, gracieuse et aérienne, portant ici une machette, là un coup de son katana acéré, envoyant un shuriken... tout en cherchant à ne pas les blesser. Eux ne se donnaient pas cette précaution. Elle travaillait son taijutsu, sans vouloir pour le moment employer un quelconque ninjutsu. Elle ne voulait pas abîmer les végétaux nés du désert, si beaux et si fragiles. L'air retentissait du fracas de ses coups.

“Forçons un peu la dose.”

Elle sembla quitter la terre dans un bond en arrière pour éviter le coup de coude du clone le plus proche. Elle profita de l'infime instant de relâche que lui donnait son saut pour esquisser de nouveaux signes. Trois autres clones apparurent. Obéissant à son injonction, qui était de ne pas l'épargner, il foncèrent sur la jeune shinobi.

Encore plus vite... Toujours plus vite... Akiyo bondissait, s'échappait, revenait, se libérant au dernier moment de l'étreinte d'un adversaire. Plus rapide... encore plus rapide... d'autres clones furent appelés, et elle se fit encore plus leste, accéléra ses mouvements et ses passes jusqu'à les rendre inssaisisables. Elle le devait. Les manches de son kimono d'un blanc éclatant se déployaient au vent, seule tache claire dans le paysage que le ciel menaçant rendait sombre. L'air se chargeait d'un souffle haletant. Elle se sentait faiblir, mais elle savait qu'elle n'abandonnerait qu'à la dernière seconde. L'orage, durant cet entraînement, semblait avoir redoublé d'intensité, comme s'il avait voulu l'empêcher à tout prix de se libérer de son emprise. Des masses d'eau gelée s'abattaient sur la jeune shinobi, la noyant, la submergeant, troublant son champ de vision, tentant de la clouer au sol... Elle tenait bon.

Tout à coup, elle se figea. Avait-elle...

“Et mince...”

Le pied rapide d'un des clones lui apparut, flou, à quelques centimètres de son visage. Elle construisit sa garde au tout dernier moment, mais la violence de l'impact la fit reculer. Elle dessera ses poings, qui avaient amorti le choc, et secoua ses poignets. Aucune douleur. Soudain, elle se retourna.

Ca recommençait...

Avait-elle rêvé ou avait-elle bien entendu un gémissement?

Akiyo rappela ses clones, et tendit l'oreille. Rien que le silence, et le bruit de l'eau sur le sable. Elle avait peur. L'impression, peut-être, qu'il était trop tard. Elle avait laissé échapper quelque chose, un fil aussi ténu que la toile d'un insecte, et qui maintenant s'était brisé.

A sa crainte succédait une grande lassitude. Elle baissa la tête, se laissant lentement détremper par la pluie. C'était terminé. Mais... non ! Le son, plus faible encore que les fois précédentes, recommença. Elle s'élança sur le sable mouillé, tendue. Elle devait le rejoindre. La personne, si elle était faible, à la frontière de la vie et de la mort, respirait encore. Elle pourrait la sauver. Ou, du moins, elle pourrait savoir s'il s'agissait d'un ennemi ou d'un ami...

Les pétales des fleurs volaient dans sa course. Les végétaux emplissaient le désert, partout, sur chaque centimètre. Un endroit seulement en était privé, celui d'où venait la voix. Akiyo resta statufié devant le spectacle. La douleur se peignit sur son visage, devenu subitement très pâle. Cette empathie lui faisait du mal, mais c'était plus fort qu'elle, il lui était impossible de s'en préserver.

Le spectacle qu'elle avait découvert était terrible.

“Le pauvre... Il est perdu.”

L'homme était englouti dans une poche de sables mouvants. Akiyo n'avait jamais vu une telle chose, et elle ne savait absolument pas comment il s'était retrouvé dans cette situation.. Elle n'arrivait pas à comprendre. Sa posture était étrange, il semblait s'être allongé dans le sable de son propre chef. Il devait ensuite avoir pris conscience de sa position désespérée : en observant le l'état du sable qui entourait son corps, on y devinait les traces d'une lutte. C'était sans doute le fait qu'il se soit débattu qui l'avait enfoncé si profondément. A présent, il avait renoncé à tout espoir, et restait immobile, maintenu dans une gangue de sable qui l'engloutissait inexorablement.. Seuls, son visage et ses mains affleuraient à la surface. Ses yeux restaient à demi clos. Ses lèvres désséchées ne cessaient pas un instant de remuer. Il murmurait, sans même prendre la peine de reprendre son souffle, des paroles inssaisissables et muettes. Il tremblait. La pluie avait sans aucun doute aggravé son état déjà déplorable.

“Il faut que je le sorte de là.”

Elle s'approcha. Saisit la main, brûlante, de l'homme. Elle tira, tira, tira. Mais hélàs, le sable l'entourait à son tour, déjà, elle le sentait se dérober sous elle, afin de mieux enserrer ses chevilles. Elle perdait pied. Elle redoubla ses efforts, sans succès. Ses forces avaient été usées par le récent combat contre les clones.

“Les clones...”

Elle avait trouvé la solution.

Se détournant de l'homme, sans toutefois l'abandonner, elle esquissa les signes qui les rappelleraient. Trois clones apparurent, qui joignirent leur action à la sienne, alors que les deux autres s'occupaient de durcir le sable à proximité de l'homme. Akiyo se cambra, amplifiant encore son mouvement. Cela marchait. On voyait à présent émerger ses genoux, le haut de ses jambes... Enfin, avec un bruit horrible, celui que ferait une sangsue en lâchant prise, le corps fut arraché à l'étreinte de la terre.

Pris par la poussée, l'homme fut projeté loin des sables, et heurta les clones. Ils s'affalèrent dans la terre mouillée, hors de danger. Quant à Akiyo... L'agitation produite par le sauvetage n'avait pas joué en sa faveur. Elle se retrouvait enlisée dans le sable jusqu'aux cuisses. Elle tenta de s'en sortir, mais peine perdue. Chaque mouvement qu'elle faisait l'engloutissait plus profondément encore. Les clones voulurent se porter à son secours, mais ils ne le purent pas. L'homme reprenait lentement ses esprits. Akiyo leur fit signe de d'abord prendre soin de lui. Puis elle se concentra sur son propre cas, tentant de se libérer de la terre. Elle voulut lever sa jambe gauche, mais le sable avait désormais toute prise sur elle. Bientôt elle en eut jusqu'à la taille. Les battement de son coeur s'accéléraient... Ne pas paniquer, ou elle serait perdue... Le sable progressait. Il atteignait à présent son cou. Akiyo se contracta, ne bougeant plus un seul cil. Si seulement elle pouvait faire quelque chose pour arrêter cette progression infernale ! Réfléchir... La terre l'engloutissait à cause de sa structure particulière. Elle la sentait sur sa peau, humide et visqueuse comme une créature monstrueuse. Voilà pourquoi à cet endroit, les fleurs ne poussaient pas. Si elle pouvait modifier cette structure... Mais oui... Le Soleil !

Elle ferma les yeux, cherchant chaque trace des brûlants rayons solaires autour d'elle. Elle n'en trouvait pas... Le Soleil était voilé par les lourds nuages d'orage... Aucune lumière, aucune chaleur ne filtrait. Ce n'était pas possible. Il devait bien y en avoir quelque part... Elle se concentra davantage, oubliant le monde qui se trouvait derrière ses paupières closes. La pluie la heurtait, la glaçait, dégoulinant sur sa peau, s'insinuant dans son cou. Elle la troublait... Akiyo commença à s'affoler. Pendant ce temps, le sable gagnait du terrain. Il lui arrivait à présent jusqu'au menton. Non ! Elle devait se calmer... Se calmer...

Son souffle, qui était court, devint plus régulier. Elle les percevait à présent... Sur sa peau jouaient de minuscules foyers de chaleur solaire. Ca y était... Sous son pouvoir, ces foyers s'amplifiaient. Elle se laissa doucement envahir par la chaleur apaisante qui se communiquait à chaque parcelle de son corps. Mais ce n'était pas fini. Le flux prenait maintenant une autre direction. Akiyo se mit à l'injecter dans le sable. Elle le sentait qui se désagrégeait. Mais la pluie s'abattait sur lui, lui rendant son état originel. La jeune kunoichi força le flux à devenir plus puissant. Le sable obéissait à son action, devenant peu à peu plus dur. Le processus se mettait lentement en route. Akiyo était calme, sereine. Elle y arriverait.

-AAAAAAAHHHH !!!!

Un cri déchira le désert. Akiyo ouvrit brusquement les yeux. L'homme qu'elle avait sauvé se pécipitait vers elle, malgré les cinq clones qui tentaient de le maîtriser. Il était frêle, si frêle que l'on avait l'impression qu'un brusque coup de vent aurait pu l'emporter, mais il possédait cette force que donne la rage... ou la folie. A la lueur d'un éclair, elle put voir le visage grimaçant de l'homme, ses yeux fous, où la fièvre avait fait naître le délire, sa bouche déformée par un rictus. Il se jeta à l'endroit où elle était engloutie, étreignant le sable à pleines poignées.

-Non !!! C'était moi qui devais me trouver à cette place !!! Pourquoi est-ce que je suis si faible?


Il brandit un kunai dans sa direction.

La concentration d'Akiyo était à présent totalement rompue. Elle ne pouvait plus rien. L'autre avait perdu l'apparence de calme qui lui restait encore. Il hurlait à présent, et sa voix montait dangeureusement dans les aigus, avec une tonalité hystérique.

-Cette fille... C'est elle qui l'aura... L'esprit des Pierres !!!

L'eau du ciel avait de nouveau noyé le sable. Tout le travail d'Akiyo était détruit. Elle allait mourir. Elle allait mourir, vaincue par une mer de sable. C'était trop bête... Elle aurait désiré une autre mort. Elle aurait voulu périr en combattant pour une cause juste, et non submergée par les éléments, sans pouvoir résister. Le sable montait... Elle prit une dernère inspiration. Sa vision se troublait. La dernière chose qu'elle vit, avant de basculer dans l'inconscience, fut l'homme qui lui devait la vie disparaître, une déception visible sur son visage. Pas une fois il n'avait cherché à l'aider.

Le sable se colla à sa peau. Elle ferma les yeux. C'était fini.

Et elle tomba.


Dernière édition par Akiyo le Mer 9 Avr - 21:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage   Entraînement d'Akiyo n°7 : Les joies de l'orage EmptyMer 9 Avr - 21:25

[HRPG] : Ne m'enterrez pas si facilement !!!
Voici la 2ème partie...



Le vent sifflait à ses oreilles. Ce son peu naturel força la jeune kunoichi à ouvrir les yeux. Elle vivait !!! Et elle se trouvait en cet instant en train de tomber, à un vitesse vertigineuse. Comment cela se faisait-il? Elle comprit soudain qu'il y avait sans toute une cavité creusée en-dessous du sable. Cela ne pouvait pas être possible, le sable aurait dû s'écouler si c'était le cas. C'était un réel miracle. Mais si c'était à ce miracle qu'elle devait d'être saine et sauve, alors elle n'allait pas s'en plaindre.... Elle se rendit compte que le sol se rapprochait de plus en plus.

Akiyo s'écrasa contre la roche dure. Elle se relevait déjà, intacte. Akiyo se prit la tête dans ses mains. Elle avait bien failli y passer, cette fois. Elle aspira une profonde goulée d'air. Qu'il était bon de respirer à nouveau, même si c'était l'air vicié des souterrains ! Elle épousseta son kimono et entreprit de faire le tour de la cavité rocheuse.

Celle-ci était plongée dans une obscurité totale. Akiyo s'appuya d'une main à la pierre, et commença son exploration. Elle progressait, une main collée au mur dont elle épousait les anfractuosités, l'écho tremblant de ses pas résonnant dans les ténèbres... Un mètre, et puis un autre. Elle se rendit compte qu'elle était tout à fait sereine. Elle était si étonnée d'avoir échappé à la mort qu'elle avait le sentiment que plus rien ne pourrait jamais lui arriver. Ce qui était, bien évidemment, tout à fait faux.

Ses doigts rencontrèrent, tout à coup, quelque chose d'anormal. Elle tâta le nouveau relief. Oui... on aurait dit celui d'un visage... Il fallait qu'elle en aie le coeur net. Elle utilisa un Katon dont la flamme chaude vint éclairer l'espace qui l'environnait, jetant des ombres contraire sur la créature qui venait de s'animer.

La “créature”, car il n'y avait pas d'autre mot, se dressa dans toute sa splendeur devant Akiyo. Elle se sépara du roc dont elle avait paru auparavant faire partie, et poussa un baillement à faire trembler la roche. Baîllement qui se transforma très vite en rugissement. La jeune kunoichi lui faisait face, pétrifiée, comprenant soudain ce qu'avait voulu dire l'homme quand il avait parlé de “l'Esprit des Pierres”. Il était immense... Sa tête, aux traits semblables au flanc d'une montagne ravinée, frôlait le plafond de la cavité. Akiyo ne parvenait pas à croire à un tel monstre. Il semblait né de la roche même, et on aurait cru qu'il était resté endormi depuis le début du monde au fond de ce trou. Autour de lui, le monde s'était développé, des luttes sans merci avaient fait trembler les continents, mais lui ne s'était pas réveillé. Akiyo le regardait, et une vision fugutive de lave en fusion refroidissant lentement traversa son esprit.

Alors le monstre parla. Le son qu'il émettait ressemblait à celui que feraient des rocs en roulant dans une gorge étroite. Mais, dans ce bruit indistinct, Akiyo parvenait, sans comprendre comment, à distinguer des mots. Voici retranscrites, à peu de chose près, ses paroles :

-Jeune humaine... Pourquoi es-tu venue jusqu'ici?

Akiyo, hésitante, amorça une réponse.

-Et bien... Je... J'étais sur le point de disparaître dans des sables mouvants quand...

-Je ne t'ai pas demandé comment, mais pourquoi !!! Tu la veux, n'est-ce pas... Comme ils la veulent tous... Je suis né avec la Terre, et jusque-là, j'ai dormi d'un sommeil paisible... Mais, même au plus profond de mes rêves, je vous entendais, vous les hommes. Fourmis dérisoires... Vous marchez sur mon plafond en faisant les importants, mais même les pires de vos guerres ne parviennent pas à m'ébrlanler. Mais hélas, je crois que je n'ai pas été assez prudent. Ma légende a donc couru sur la surface, et j'ai compris, tout au fond des nuées du cauchemar, que les efforts des hommes changeaient de direction. De plus en plus, ils portaient vers le bas, les entrailles de la Terre... Mais le danger qui planait désormais n'a pas suffi à me réveiller. Malgré leur nombreuses tentatives, pas un n'était encore parvenu à arriver jusqu'à moi. Et maintenant tu es là, et tu veux t'emparer de mon pouvoir... Apprends donc, jeune humaine, que chaque légende possède un fond de vérité. En garde !


Akiyo écoutait ce discours sans broncher. Mais toute son attention ne le lui rendait pas plus clair. Quel que soit cet être, il s'était mépris sur ses intentions. Jamais elle n'avais jamais entendu parler de lui, et elle n'avait aucune idée de ce que de nombreux hommes voulaient, à ses dires, si violemment posséder.

Mais... Elle revit le regard halluciné de l'homme dont elle avait préservé l'existence, son bras brandi, la lame tremblante dans ses phalanges serrées. Ce devait être quelque chose d'important si celui qui en avait été détourné était prêt à tuer pour le récupérer...

Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage. L'énorme entité s'était mise en mouvement. Malgré sa lourdeur apparente, ce fut avec une vitesse foudroyante qu'il lança son bras sur Akiyo. La jeune shinobi fit un bond en arrière pour éviter la main énorme qui cherchait à la saisir. Elle se braqua, en position de défense, et sortit son katana. Le sabre que les Higure lui avaient légué tournoya, jetant un vif éclair sur les murs de la cavité... Et s'arrêta contre les doigts de pierre en émettant un son clair. Le fil de la lame frémit dans la main d'Akiyo, mais elle ne se rompit pas.

Alors commença une longue guerre d'usure. Akiyo pesait de tout son poids contre la lame, formant une barrière que le monstre tentait de franchir. La jeune kunoichi était épuisée à présent, mais elle restait tendue contre le sabre comme si sa vie en dépendait. Et elle avait l'intuition que sa vie en dépendait, en effet. Elle jetait ses dernières forces dans ce geste, mais la créature qui la défiait était investie d'un pouvoir qu'elle ne possédait pas... Petit à petit, les doigts de roche, chacun de la taille de la jeune ninja, s'avançaient vers elle. Akiyo les percevait avec une conscience aigue, tout comme elle percevait l'argent de la lame qui lui meurtrissait la peau. A quoi bon avoir échappé aux sables si c'était pour mourir ici, dans ce misérable nid de pierre?


“Au moins, je me bats”, songeait Akiyo avec ce qu'il lui restait de conscience.

Mais elle se voyait forcée de lâcher prise. Déjà, elle était saisie par la taille. Le monstre serra, serra... On entendit un craquement. Ses os commençaient déjà à se rompre...

Alors, deux phénomènes se produisirent dans le même temps.

Une vague de douleur irradia la jeune kunoichi, la faisant vaciller. Elle tomba à genoux, et se redressa rageusement. Malgré la souffrance qui embrumait son esprit et crispait son visage, malgré ses membres fragiles qui avaient peine à la soutenir, elle se releva lentement. Elle restait assez lucide pour comprendre ce que la chose avait d'extraordinaire. Pourquoi son ennemi ne l'avait-il pas achevé? Il lui suffit de le regarder pour avoir la réponse. La créature commençait à se désagréger.

Une lumière aveuglante l'illumina. S'en apercevant, elle avait relâché son étreinte, ce qui avait rendu à Akiyo un peu de liberté. Le monstre poussa un cri terrible de défaite. On aurait cru entendre le son que produisait un large roc lorsqu'il était frappé par la foudre. Il tentait furieusement de retenir les fragments de roche qui se détachaient de lui pour venir former une muraille autour de la jeune kunoichi, mais de plus en plus de pierres se détachaient, de plus en plus rapidement.... Enfin, il sembla se résigner, et, dans un dernier souffle caverneux, lâcha :

-Ainsi, c'est comme cela, humaine... Les Pierres t'ont choisie. Je ne peux pas lutter contre mon propre corps... Elle te protégeront car elles l'ont voulu. Tu les contrôleras grâce à ton Chakra, mais tu verras qu'elles agiront parfois de leur plein gré... Voici mon armure. Je ne suis plus rien. Adieu, humaine.

Et il explosa.

Et les Pierres issues de son être, formant un cercle tournoyant, se regroupèrent autour de la jeune fille qu'elles avaient élue. Akiyo découvrait, avec une stupeur grandissante, les propriétés de la Protection de l'Esprit des Pierres. Elles entraient en parfaite résonance avec son Chakra. La forme qu'elles avaient adoptée semblait leur être naturelle, mais elles pouvaient également en prendre de nombreuses autres à sa demande, du mur épais à la sphère finement ouvragée. La roche était pour la jeune kunoichi transparente comme de l'eau. Elle s'amusait du ballet des Pierres mais n'en était pas dupe : derrière cette danse légère et gracieuse se cachait la plus impénétrable des armures.

Soudain, un grondement se fit entendre des profondeurs de la Terre. La cavité se disloquait. C'était comme si, en l'absence de la force mystérieuse qui l'habitait, elle ne voyait pas l'utilité d'exister davantage. Les murs se creusaient déjà de longues fissures, qui s'élargissaient de façon inquiétante. La cavité entière se mit à trembler, secouée par un mal souterrain. Puis le plafond s'ouvrit brusquement. Dans la grotte qui semblait auparavant oubliée du temps se déversa une cataracte de sable. La masse énorme de sable s'abattait sur la jeune kunoichi. Les Pierres, comme animées d'une volonté propre, firent au-dessus de sa tête un mur protecteur. Akiyo ne leur avait rien demandé, elle n'en aurait d'ailleurs pas eu le temps... Le sable coulait et coulait toujours, anéantissant le fragile miracle qui avait trop vécu au mépris des lois naturelles. Bientôt il ne resta plus rien de l'antre de l'Esprit des Pierres.

Il n'en resta plus rien...

* * *

Au-dehors, l'orage avait cessé. Le vent du désert, celui qui soulève les dunes et rend fous les voyageurs, avait repris ses droits, avec plus de force encore qu'à l'accoutumée. Il rugissait sur les étendues jaunâtres tel un fauve que l'on a gardé trop longtemps en cage, et qui s'élance, ivre de liberté. Sous ses assauts, un objet étrange se dégagea de l'étau de sable où il était englouti. Sous la couche granuleuse et dorée, la chose était de couleur gris clair, et elle avait une forme ovoïdale.

Lentement, sans se préoccuper des hurlements de rage du vent, l'oeuf de pierre s'ouvrit. Une fine poussière jaune s'en détacha quand l'être qu'il abritait en son sein s'anima. Akiyo sortait de son refuge. Ainsi le destin l'avait protégée...
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