Shinppuden Naruto
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Shinppuden Naruto

Forum RPG naruto
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -30%
LEGO Icons 10318 – Le Concorde à ...
Voir le deal
139.99 €

 

 Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château

Aller en bas 
AuteurMessage
Akiyo
Eakage par intérim
Eakage par intérim
Akiyo


Féminin Nombre de messages : 875
Age : 32
Armements : Les techniques des Higure, les "griffes" d'Akura
Sensei,Equipe : Personne pour l'instant... mais qui sait
Nombre de mission accomplies,Ryos : 500
Date d'inscription : 03/12/2007

Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château Empty
MessageSujet: Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château   Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château EmptyJeu 10 Avr - 5:38

Parce que je devais le faire...




Akiyo remontait d'un pas vif la rue qui menait à sa maison. Elle voulait découvrir à quoi correspondait cette rune qui avait mobilisé, ces derniers jours, tant de ses efforts. Jusqu'ici, elle n'était parvenue à rien d'encourageant, mais il lui semblait qu'elle touchait presque au but. Il lui fallait encore une heure, deux heures, un certain temps d'étude, et enfin la rune lui dévoilerait ses secrets...

Akiyo arriva à sa porte, l'ouvrit, et traversa les pièces jusqu'à sa bibliothèque. Il y avait là quantité de livres et de rouleaux, qui lui appartenaient ou qui lui avaient été prêtés par des habitants du village, touchés de la voir mener ce combat. Akiyo eut un sourire en s'asseyant à sa table, et en ouvrant un rouleau qui lui avait paru plus vieux que les autres. Se plonger dans des documents de parias était souvent très enrichissant...


"Tiens? Mais... qu'est-ce que?"

Elle écarquilla les yeux. Sous la couche de poussière qui recouvrait le parchemin apparaissait une très fine écriture noire. Les lignes, que la morsure du temps avaient effacées, étaient quand même encore lisibles sous les craquelures du papier. La jeune shinobi approcha son visage de la feuille, et, à sa grande stupéfaction, lut le texte qui suit.

« Ô toi, ninja qui as la chance de tenir ces écrits entre tes mains, que te soit révelé un des plus grands mystères. Ce mystère, je le révèlerai seulement à celui dont l'âme est aventureuse et le coeur solide. Qu'enfin se groupent les héros sous l'épreuve. A ceux qui passeront, la récompense revient. A l'endroit où Ciel et Terre se confondent, cinq pas vers le levant, et trois vers l'étoile, alors la brume se lèvera. Entre dans le Château, mais prends garde ! Le temps est un ennemi qu'il te faut déjouer. »

Akiyo resta longtemps songeuse, lissant le papier au grain épais sous sa paume. Etait-ce là la clé qu'elle recherchait? Si elle résolvait l'énigme, le voile qui entourait la rune serait-il levé? Elle ne savait plus quoi penser...

Quoi qu'il en soit, elle devait tenter de se rendre là où Ciel et Terre se confondaient. Elle le regretterait toute sa vie si elle laissait passer une telle occasion. Même si cela comportait des dangers. Après tout... un étrange sourire effleura ses lèvres. Elle se sentait prête à faire face à n'importe quoi. Elle s'était trouvée tant de fois aux portes de la mort qu'elle ne les comptait plus. Son réel ennemi était elle-même. Elle craignait plus ses doutes, sa haine et sa propre douleur que n'importe quelle attaque extérieure. Et puis... il y avait Hachibi...

Comme pour répondre à son angoisse, la voix se fit entendre, venant des profondeurs de son âme.

« Oui, je suis là, gamine... »

-Tais-toi,
cria Akiyo, en secouant la tête comme si ce geste dérisoire pouvait chasser le Serpent. Tais-toi!

Elle le comprenait à présent, avec plus de netteté que jamais. Elle n'était rien d'autre qu'un réceptacle, un corps destiné à abriter le pouvoir de Hachibi. Elle avait cru, un moment, pouvoir avoir droit à sa propre existence, mais ce n'était qu'une illusion. Elle s'était comportée si bêtement, comme un papillon qui s'approcherait d'une flamme trop vive pour lui... Et, comme un papillon, elle allait finir embrasée par la lumière même qui l'avait attirée.

Une étrange mélancolie la saisissait, une sorte d'impression douce-amère. Elle n'était qu'une arme... Une simple arme, pour qui les sentiments ne devait pas être nécessaires. Une simple arme, au service d'un village, pour lequel elle lutterait jusqu'à la fin, sans volonté particulière.Si telle était sa voie, elle devait l'accepter et s'en contenter. Voilà quelle était, pour elle, la seule porte de sortie, le seul moyen d'échapper à la destruction, à la folie. Elle devait rendre son coeur plus froid que le tranchant d'une lame.

« Mais... » songea-t-elle, tandis que sa vue se troublait. « Pourquoi est-ce si difficile? »

Elle était si faible..


« Pourquoi est-ce que je ne peux pas y arriver? »

Au fond d'elle-même, elle savait que, si parfois elle faisait montre d'une froideur et d'un détachement inquiétants, il lui serait en revanche impossible de devenir définitivement une machine à tuer. Pour des raisons identiques, jamais elle ne pourrait servir Ea comme si ce n'était qu'un simple lieu, une simple place qu'il lui faudrait défendre, sans se débarrasser de tout ce qui, dans son esprit, y était attaché. Ce sentiment de liberté, de sécurité, qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle évoquait son village, il était trop beau pour pouvoir le perdre. C'est pour cela qu'elle restait humaine. Elle était trop attachée à la joie, à la sérénité, au frisson de bonheur qui la parcourait chaque fois qu'elle sentait le vent des plaines sur sa peau...

Cette faiblesse... Cette faiblesse faisait qu'elle était humaine. Ces émotions montraient qu'elle possédait un coeur. Et sa haine même.. Elle ne pouvait pas l'empêcher de grandir.

Et maintenant, alors qu'elle relevait la tête, les joues pâles et les yeux rougis, elle se disait que sa vie n'aurait pas été pareille si ce Kage cupide et poltron n'avait pas scellé le Serpent en elle. Ou encore, si elle avait grandi dans l'amour de ses parents, au lieu d'en être abandonnée, une certaine nuit d'orage. Si Orochimaru n'avait pas fait irruption dans son existence, transformant ce qu'elle imaginait comme un rêve en cauchemar... Et la haine allumait un brasier dans ses yeux pourpres.

Hachibi exultait.


« Vas-y... laisse libre cours à ta haine...»

La situation était devenue critique. Si, en temps normal, Akiyo parvenait à maîtriser la puissance du Serpent, aujourd'hui son infleuence semblait la submerger, comme si sa volonté était trop usée pour lui offrir un quelconque rempart. La jeune shinobi, métamorphosée par la rage de l'impuissance, ayant perdu tout contrôle d'elle-même, se levait. Comme pour l'encourager, des flots de soleil sanglants perçaient les nuages. Elle forma les signes, et, tandis que Hachibi, dans son coeur, se repaissait du carnage, la flamme héréditaire des Higure commença à grandir dans sa main gauche. Elle ouvrit la porte de l'autre main, et sortit dans la rue principale d'Ea.

La jeune shinobi s'arrêta un instant devant sa porte. Que comptait-elle donc faire? La part encore consciente de son esprit hésitait, mais il était à présent trop tard pour reculer. Elle était irrémédiablement perdue. Elle reprit sa marche forcée, l'énergie solaire formant un globe toujours grandissant dans sa paume. Elle ne voyait personne... Et c'était tant mieux, car le premier humain qui aurait croisé ses yeux n'aurait pas vécu longtemps...

-Hein?

Akiyo se retourna.

Comment se faisait-il qu'elle ne reconnaisse plus une seule des rues qui l'entouraient? Les chemins de terre de son village semblaient s'être évaporés...


« Bon sang, que se passe-t-il? »


Les allées si connues s'étaient changées sous son regard en longues rues étroites, sinueuses et tortueuses. La terre et le sable fin avaient laissé place à des pavés épais, humides, et inégaux. Une brume froide et transparente sinuait au ras du sol. Il faisait froid. Il faisait sombre. Et puis, il y avait cette odeur, tellement inhabituelle pour elle, qui vivait à présent dans un petit village perdu au coeur des montagnes... Le parfum de la mer.

Le Soleil s'éteignait doucement dans le brouillard. Akiyo restait désemparée.

Que faisait-elle dans ce lieu? Elle tentait de retrouver une prise sur ses souvenirs, mais elle avait l'impression que ce qu'elle saisissait glissait entre ses doigts comme de l'eau. Elle se sentait simplement... vide. Ni regret, ni curiosité, aucune sensation ne venait envahir son âme, qui semblait être devenue aussi inconsistante que le brouillard qui nappait la cité. Peut-être une vague tristesse; qui la décida à bouger. Elle ne pouvait rester ainsi immobile. Elle se mit à arpenter les rues de cet endroit inconnu. Cà et là elle croisait des échoppes aux teintes fanées, des places proprettes et animées dont les arbres ne parvenaient pas à cacher l'atmosphère de misère sordide qui régnait sur la ville. Des miséreux étaient assis contre les murs, imbibés de boisson, et la regardaient passer sans paraître surpris. Des enfants, des femmes, étaient regroupés devant une roulotte colorée, et riaient aux éclats. Loin devant elle, à l'endroit où le ciel pâle se confondait avec la mer sans couleur, la jeune kunoichi distinguait les grandes proues fantomatiques de navires bancals.

A présent, elle entendait. Une voix de femme, chaude et éraillée à la fois, chantait :

Les tourtes à la viande de Madam'Lovett
Leur parfum vous fera tourner la tête
Et de Whitechapel au Quai du Pendu
C'est la meilleure chose qu'on ait jamais vue.
Elle sont cuites à point, fermement dorées,
Hey! Mon bon monsieur, goûtez-moi c'fumet,
Vous pouvez y aller, je vous l'recommande
Je sais où trouver la plus tendre des viandes !


Une tourte à la viande... Akiyo ne s'était pas rendue compte qu'elle avait si faim.

Le chant continuait et Akiyo se dirigea vers sa source, sa peau lui paraissant déjà se réchauffer au contact de la nourriture brûlante. Elle errait, suivant le son rauque et indistinct, à travers les ruelles tortueuses, brumeuses, ténèbreuses, de la ville... Le pavé était encombré de gens, qui passaient, ne lui prêtant aucune attention. Tout à coup, elle fut violemment heurtée au creux de l'épaule. Un homme l'avait bousculée, et la jeune shinobi eut à peine le temps de l'apercevoir. Il était raide, le cheveux gris, raide et élégant dans son manteau dont les pans claquait au vent. Déjà il avait tourné au coin d'une maison. Akiyo, se tenant l'épaule, s'en étonna. Sa démarche saccadée trahissant une certaine panique. Il semblait qu'il était poursuivi par le diable en personne.


-Satané juge Turpin... Je l'avais presque ! Où est-il passé?


La jeune femme se retourna brutalement.
Une voix qui semblait contenir en elle un océan de souffrances. Statufiée, Akiyo ne répondit pas. L'inconnu lança, frémissant de colère rentrée :

-Par où est-il parti? Si tu ne me le dis pas, foi de Sweeney Todd, je...

-Tu ne feras rien.

Pourquoi avait-elle dit cela? Quel besoin avait-elle? Elle ne savait rien de cet homme, ni son histoire, ni la raison qui le poussait à pourchasser celui qui lui échappait...

Le temps parut s'arrêter. Dans le lointain, un clocher égréna de longs sons mélancoliques, mais leur résonnance ne parvint pas aux oreilles d'Akiyo. La réalité avait pour elle perdu toute substance. L'inconnu la jaugeait froidement, la détaillant des pieds à la tête, et elle l'observait à la dérobée. Il était vêtu de noir, avec un bizarre gilet qu'elle n'avait jamais vu auparavant, et une ample chemise blanche -Akiyo s'en rendait compte à présent- aux manches maculées de sang qu'il ne cherchait pas à cacher. A sa ceinture, dans sa main, brillaient toutes sortes de lames acérées. Son teint était hâve comme celui d'un mort. Une mèche blanche rayait sa chevelure sombre. Et ses yeux...

Il plongeait son regard noir et hanté dans celui de la jeune femme. Un regard venant du fond des âges, un regard qui possédait une force sans égale, qui disait au monde entier que, quelle que soit l'horreur de la tâche qu'il s'était fixée, il la mènerait à son terme. Un regard fort, déterminé, mais également brisé... La souffrance.... Voici ce qu'elle lisait dans les yeux de l'assassin.

Akiyo sursauta en reconnaissant cette douleur... c'était.... la sienne.

-Nous sommes de la même espèce, murmura Sweeney, qui semblait avoir suivi le fil de ses pensées

Un sourire étira ses lèvres pâles. Enfin, ce que l'on pouvait le plus rapprocher d'un sourire, mais qui ressemblait plutôt à un rictus amer.

-Tu me plais, toi. Quel est ton nom?

-Akiyo. Akiyo Higure.

-Bien, Akiyo....

Il lui tendit une mitaine noire. Au creux de sa paume brillait un instrument acéré. Une lame de rasoir.

-Prends-la... N'aie pas peur. Je n'en ai que trop, continua-t-il, une lueur ironique dans les yeux. Garde ça comme un souvenir, et un jour, peut-être qu'elle te sera utile...

La jeune fille ne savait quoi répondre. Enfin, elle lui dit :

-Merci, Sweeney.

Puis, prise d'une soudaine impulsion, elle ajouta, en toute connaissance de cause :

-Il est parti par là.

Bien sûr, elle ignorait tout de sa quête, mais elle avait compris en le regardant, en plongeant dans les profondeurs de son âme, que celle-ci n'était pas si innocente que cela. Mais elle savait également combien la vie peut transformer un coeur... Et, oui, même s'il était un meurtrier, elle souhaitait qu'il réussisse.

-A la prochaine...

« Bonne chance ».



Sans trop savoir comment, Akiyo se retrouva à Ea, le dos appuyé contre le grand mur de la rue pricipale. Elle se redressa. Elle se sentait emplie d'une énergie nouvelle. Elle coula un regard à la fine lame de rasoir qui luisait d'un éclat chaud au creux de ses mains. Un souvenir... Précieusement, en prenant garde de ne pas se blesser, Akiyo glissa le fragile instrument dans sa poche de poitrine. Le contact du métal, brûlant et glacé à la fois, la fit frémir.

« Sweeney Todd... »

Jamais elle ne saurait à quel point il l'avait sauvée.


* * *
Revenir en haut Aller en bas
https://naruto-shinpu-rpg.keuf.net/laboratoire-ninja-f4/le-labo-d
Akiyo
Eakage par intérim
Eakage par intérim
Akiyo


Féminin Nombre de messages : 875
Age : 32
Armements : Les techniques des Higure, les "griffes" d'Akura
Sensei,Equipe : Personne pour l'instant... mais qui sait
Nombre de mission accomplies,Ryos : 500
Date d'inscription : 03/12/2007

Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château Empty
MessageSujet: Re: Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château   Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château EmptyJeu 10 Avr - 6:03

[HRPG] : Quand y en a plus, y en a encore !!! Voici pour vous, en avant-première, la 2e partie de cet entraînement...



Akiyo était restée un long moment rêveuse, laissant vagabonder ses pensées, mais elle se rappelait à présent de la quête qu'il lui restait à accomplir. Elle s'était redressée, et sentit le Chakra circuler dans chaque point de son corps. Ce flux vital la rassurait.

« Je ne perdrai pas... pas maintenant. »

Voyons, que disait le rouleau, au juste? Il lui parlait d'un certain lieu où elle devait se rendre...

« A l'endroit où Ciel et Terre se confondent. »

Akiyo réfléchit. Cela n'avait aucun sens. A moins que... Où les choses se mêlent, de sorte que l'on ne peut plus les distinguer l'une de l'autre. Comme dans un miroir... Mais quel est l'endroit qui pourrait créer des reflets? Il faudrait pour cela une surface lisse, transparente...

Deux minutes plus tard exactement, Akiyo était en route pour les plaines enneigées.


* * *

Du blanc. Partout du blanc. La plupart des gens pensent que la neige est synonyme de pureté. Et en regardant autour d'elle, Akiyo leur aurait bien volontiers donné raison. C'était plus fort qu'elle. Chaque neige qu'elle voyait la rendait joyeuse. Elle l'associait non pas au fait d'être pur, mais d'être heureux. Elle évoquait pour elle un autre âge, un âge ancien et peut-être bien illusoire, celui du bonheur. Ce lieu préservé donnait l'impression de n'avoir jamais été foulé par aucun homme. Et à présent, la jeune kunoichi dessinait les traces de ses pas sur la blancheur immaculée, en troublant la perfection immuable.

Il faisait nuit, et un brouillard léger s'était levé sur les plaines. Akiyo comptait ses pas.

« Cinq pas vers le levant... »

Jusque-là, c'était facile. Lentement, la jeune kunoichi marcha cinq fois vers l'Est.

« ... et trois vers l'étoile. »

De nombreux points brillants s'étaient allumés dans le ciel. Comment savoir lequel était la bonne étoile? Loin au-dessus de sa tête, orienté plen Sud, un astre flamboyait plus fort que les autres. Il rougoyait intensément, lançant des feux d'une vague couleur de pourpre. Akiyo était sûre qu'il s'agissait de celui-là. Elle se dirigea dans la direction indiquée par l'étoile. Elle allait bientôt savoir si elle avait fait le bon choix...

Un pas...

Deux pas...

Trois pas...

Le vent, qui soufflait jusque-là en brise légère, tomba soudain tout à fait. Le brouillard s'était transformé en véritable brume, une brume blanche et nauséeuse qui faisait disparaître toute chose. Ce prodige réjouit Akiyo plutôt qu'il ne l'étonna : il était la preuve qu'elle ne s'était pas trompée. Elle avança, en aveugle car la brume ne laissait pas filtrer un seul rai de lumière, vers les deux tours noires, seul élément visible dans ce paysage d'outremonde. A mesure qu'elle approchait, le monument prenait de plus en plus de place, jusqu'à cacher entièrement l'horizon. Lorsqu'elle fut arrivée à peu de distance, elle put voir les crénelures tordues de ses pierres, et ce bizarre ornement, semblable à une liane parée d'épines, qui l'enserrait de bas en haut. Le Château se dressait devant elle, dans toute son inquiétante splendeur.

Une porte dérobée scintillait comme de l'argent terni, derrière de lourdes marches de pierre qui parurent s'effondrer lorsque Akiyo les effleura de la pointe du pied. La jeune kunoichi entra dans le Château, heureuse de toucher au but.

« Le temps est un ennemi qu'il te faut déjouer... »

Elle ne savait pas que le véritable combat commençait à peine.
Revenir en haut Aller en bas
https://naruto-shinpu-rpg.keuf.net/laboratoire-ninja-f4/le-labo-d
Akiyo
Eakage par intérim
Eakage par intérim
Akiyo


Féminin Nombre de messages : 875
Age : 32
Armements : Les techniques des Higure, les "griffes" d'Akura
Sensei,Equipe : Personne pour l'instant... mais qui sait
Nombre de mission accomplies,Ryos : 500
Date d'inscription : 03/12/2007

Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château Empty
MessageSujet: Re: Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château   Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château EmptyJeu 10 Avr - 6:08

[HRPG] : Le véritable combat commence à peine... et tant mieux !!! Vous pourrez le suivre dans cette 3e partie !



La porte grinça sur ses gonds en se refermant. Akiyo se dirigea vers le grand hall, arpentant le tapis épais, d'un rouge sombre, qui éclatait sur le sol. Des toiles d'araignée, fines et argentines, se pendaient à tous les meubles. Toute à ses réflexions, Akiyo ne remarquait pas la pâle lumière qui semblait irradier dans les pièces et les couloirs du Château, pas plus qu'elle ne se rendit compte que tous les flambeaux étaient éteints. Elle marchait, sans se retourner, et, lorsque le noir se fit tout à coup, elle s'en aperçut à peine.



« Où suis-je? »

La lumière l'illumine lorsqu'elle ouvre les yeux. Non pas la lumière surnaturelle du Château, mais celle, douce et bienfaisante, qu'elle connaît bien. Celle qu'elle a déjà appris à aimer. Le Soleil est là, réveillant en elle les instincts des Higure... Il sera toujours là.

Dans la maison aux murs clairs se presse une foule nombreuse. Akiyo ne sait pas qui ils sont, tous. Il faut dire qu'elle vient à peine de venir au monde... Tous ces gens l'entourent, la contemplent et lui adressent des compliments. La pièce bruisse de murmures admiratifs. Akiyo ouvre de grands yeux violacés, regardant autour d'elle d'un air curieux. Tout va bien. Ces personnes-là ont l'air gentilles. Akiyo ferme doucement ses paupières et se prépare à se rendormir. Quand tout à coup, elle est soulevée de son lit, et vient se nicher entre des bras parfumés. Elle sait bien à qui ils appartiennent. C'est Hatsu... Maman. Une voix forte la réveille. Attentive, elle écoute ce que dit l'homme dont elle sait qu'il s'appelle Ginji. Ou bien Papa... Après tout c'est pareil. Papa dit :

-La voilà, Otokage-sama. C'est notre fille, Akiyo.

Akiyo est prise sous le feu d'un nouveau regard. Celui d'un petit homme, qui porte fièrement un grand chapeau. Le chapeau l'intéresse, et elle tend une petite main crispée vers lui.


-C'est une belle enfant. Elle est mignonne, mais n'oubliez pas ce qu'elle porte en elle, ou vous serez sans doute ses premières victimes...

« A cet instant, ma mère s'est dépêchée de me reposer sur mon lit. Quelque chose de nouveau était passé dans les yeux de mon père, et, sans savoir pourquoi, j'avais frissonné. Pendant une seconde, il ne m'avais pas paru « normal ». Tout mon petit univers s'était assombri tout à coup. Sans m'en rendre compte, je venais de découvrir deux choses que j'allais souvent retrouver sur mon passage. La peur. Et la haine. »



Akiyo reprit lentement ses esprits. Pourquoi? Pourquoi venait-elle de repenser à cela? Ce souvenir était si ancien qu'il s'était effacé dans sa mémoire, et voilà maintenant qu'il revenait... D'un revers de main, la jeune shinobi chassa les traces de la vision. Elle avait d'autres choses à faire. Elle s'engagea dans le grand escalier, à la lumière revenue. Celui-ci semblait ne jamais finir. Les marches succédaient aux marches, et Akiyo montait, inlassablement, fixée sur son effort... Ainsi, elle ne vit pas la clarté décliner peu à peu, et l'obscurité l'engloutir doucement...




La jeune fille marche dans une rue animée. Elle est vive, et ses longs cheveux de jais battent son dos. Elle croise en chemin des amis qu'elle salue, des commerçants a qui elle adresse un sourire, mais ne s'arrête pas. A peu de chose près, elle serait en retard. Elle a dix-neuf ans, peut-être, et elle se considère comme parfaitement heureuse. Elle vit une vie épanouie, ici, à Konoha, et en aurait presque oublié le Serpent, qui pourtant ferait tout pour lui voler son bonheur. C'est qu'elle est Jinchûuriki. Les Jinchûuuriki ne demeurent jamais heureux très longtemps. Mais cela, elle l'ignore encore. Dans très peu de temps, ses illusions vont voler en éclats. Elle a rendez-vous avec Tsunade. Sans lui donner de raison, le Hokage a nécessité sa présence. Une telle demande l'honore. Il est vrai que, depuis qu'elle a rejoint les ANBU, elle se montre des plus acharnées, développant un talent presque... surhumain pour son âge. C'est peut-être pour cela que le Hokage la réclame. Ou alors... La voici arrivée dans son bureau. Inhabituellement, Tsunade est seule. Elle lui désigne un siège placé en face d'elle dans lequel la jeune fille va s'asseoir, sans un bruit. Le Hokage lui dit enfin, rompant le trop lourd silence.

-Akiyo, tu ne vas sans doute pas aimer ce que j'ai à te dire...

Akiyo se tait. Elle a déjà compris.




La jeune kunoichi revint à elle. Elle massa ses tempes légèrement douloureuses. Sa mémoire lui jouait décidément des tours... Ses poings se serrèrent. Prétendre que la blessure que cet événement avait ouvert en elle n'était plus aurait été mentir. Elle restait toujours vive. Konoha... Ce village où elle avait grandi, où elle avait tant vécu, pour finalement finir par se faire virer comme une malpropre. Non. Elle ne pouvait pas rester éternellement tournée vers le passé. C'est pour cela qu'elle s'était décidée à totalement laisser derrière elle cette partie de son existence. Elle avait recommencé une nouvelle vie, à Ea, et un endroit pareil était tout à fait ce dont elle avait besoin. Elle avait enterré son exil de Konoha dans les brumes chaleureuses de l'oubli. Mais voici qu'à présent, il revenait la tourmenter. Elle ne devait plus y penser. C'est ce dont elle essayait de se convaincre, tandis qu'elle pénétrait plus avant dans l'enfilade de salles du Château. Maintenant qu'elle était arrivée à ce niveau, elle distinguait nettement un bruit, un bruit si fort qu'il faisait trembler les murs. Le bruit d'une énorme horloge.

Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac...

La marche d'Akiyo s'accélérait. Elle avait l'intuition que c'était vers cet objet que devaient se porter ses pas... Sans savoir pourquoi, elle savait que c'était le but de sa quête. Elle avançait, guidée par le son qui gagnait en intensité. Elle passa devant une galerie de portraits qui la suivaient des yeux. Sur les tableaux aux visages blancs, aux teintes fanées, ruissellaient... des larmes? Lorsque la lumière s'éteignit à nouveau, le souffle de la jeune kunoichi se figea dans sa gorge. Elle savait... presque... à quoi s'attendre.



La nuit était claire et douce. Akiyo, le dos tourné au village qui groupait ses petits toits de bois dans la pénombre, plongeait ses yeux dans les étoiles comme si elle voulait s'y perdre.

« Cela... cela ne date pas de si longtemps. »

Elle se rappelait... C'était lors de son arrivée à Ea, quelques jours après celui qui l'avait portée aux portes du village. Elle se souvenait de l'accueil qui lui avait été réservé, comme Akura lui avait alors parlé... Elle la comprenait... Enfin, elle découvrait une personne qui lui était semblable... Une personne qui connaissait ses souffrances et ses peines, puisqu'elle éprouvait, à peu de chose près, les mêmes. Mais si c'était le cas, pourquoi avait-elle l'impression de, ce soir-là, n'être pas en paix?
La raison en était simple. Pour la trouver, il lui suffisait d'écouter cette voix qui venait du fond de son coeur....


« Tu es heureuse, gamine? »

Cette faim... Cette sensation dévorante au creux de l'âme, qui lui tordait les entrailles... L'envie de carnage. La pulsion meurtrière de Hachibi.

« Et tu crois pouvoir te satisfaire de ce bonheur illusoire? L'espoir te tuera. Tu crois qu'elle te comprends? Celle-là te jettera à la porte de son village comme l'ont fait tous les autres, et comme le feront toujours tous les autres. Ouvre les yeux, enfin... Tous te craignent. Tous te méprisent. Seul, je te connais suffisamment, car j'ai toujours, depuis ton premier cri, été une partie de toi. Je connais les noirceurs que tu renfermes. Tout ton désespoir... Toute ta haine... Je sais quel être ignoble cache ce corps si fragile... »
Et après cela... après cela, elle avait...

Non ! NON ! Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas continuer le souvenir. Elle ne pourrait pas le supporter... Elle se débattait dans l'obscurité, mais les images, imperturbables, continuaient à couler. On voulait lui mettre sous les yeux le spectacle de sa vie, sans aucun filtre. Elle devait tout endurer. Même si ses nerfs lâchaient. Même si elle ne pourrait plus jamais se relever. Impossible d'arrêter le flot.



Une vive douleur la fit tressaillir. Perdue dans le noir, elle avait bougé sans s'en apercevoir, et son poing s'était profondément enfoncé dans le mur d'en face. Ca faisait mal. Mais sa douleur, en quelque sorte... l'avait libérée de l'illusion. Elle entendait le tic-tac qui se frayait un chemin insinueux dans son esprit. Elle devait continuer. Elle n'abandonnerait pas maintenant... L'horloge l'attendait. Elle était là-haut...

Akiyo sortit de la galerie. Les flambeaux rallumés éclairaient à présent un mur courbe. Ils en faisaient ressortir la blancheur passée, si différente du reste du Châtau. Un petit escalier tortueux, entaché d'ombres, menait au donjon. L'horloge, qu'elle n'avait pas vue, mais dont elle devinait la place : le coeur du donjon, faisait entendre son glas funèbre. Et Akiyo montait en tournoyant dans les ténèbres. Enfin, il serait plus juste de dire qu'elle se traînait. Le dernier souvenir avait fait naître une sorte de brouillard dans son esprit. Elle avait vraiment peur, à présent. Peur d'elle-même. La faim était restée, qui lui broyait le ventre. Et elle poussa un gémissement quand la dernière flamme du dernier flambeau se fut éteinte. Maintenant qu'elle comprenait, elle ne voulait pas voir. Mais elle faisait face.




La forêt, à la tombée de la nuit, bruissait de vie. Les quatre silhouettes, trois adultes et une plus petite, étaient rassemblées devant le feu. Akiyo tendait ses mains au-dessus de la flamme bienfaisante. Autour du cercle de pierres chaudes s'étalaient diverses choses. On pouvait distinguer des armes, des couvertures... Quelques provisions jonchaient le sol. C'était, de toute évidence, un campement provisoire.

La voix se fit entendre, tranchante :

-Bien. Nous attaquerons ce soir. Ce sera l'occasion pour elle de faire ses premières armes.

Une onde de surprise parcourut le cercle, mais personne n'osait contredire celui auquel ils étaient maintenant dévoués corps et âme. Les deux shinobi s'entre-regardèrent. Akiyo, elle, fixait le feu qui jetait des reflets mouvants sur son petit visage, et allumait des lueurs rougeâtres dans ses larges prunelles. Elle semblait hypnotisée par la flamme, et ne s'était pas rendue compte de l'attention dont elle était l'objet. Il y eut un long silence tendu. Enfin, la voix frêle et empressée de Hatsu se fit entendre.

-Mais, Orochimaru-sama... Elle est si jeune...

-Il n'y a pas d'âge pour apprendre à se battre.

Le visage cruel de serpent s'éclaira d'un sourire mauvais alors qu'il fixait l'enfant blottie près du feu. Son destin était scellé.

La forêt, une fois la nuit tombée, s'était tue. Quatre silhouettes, trois adultes et une plus petite, fendaient l'air sans un bruit. Akiyo tenait un kunai dans sa petite main crispée. Elle avait compris. Elle était prête à tout pour aider ses parents et Orochimaru. Elle serait forte. L'enfant luttait contre la crainte qui grondait sourdement en elle. Tout irait bien... Elle occupait le milieu de la formation. Devant elle, Hatsu et Ginji formaient un rempart efficace. Elle n'aurait pas à réellement se battre.

Très vite, ils attaquèrent. Alors, ce fut une mêlée indescriptible de coups échangés. Akiyo ne savait plus ce qu'elle faisait. Tout à coup, dans le chaos de la bataille, elle se rendit compte qu'elle ne voyait plus ses parents... Elle se retourna brusquement. Ils étaient derrière elle, et se battaient à grand renfort de ninjutsu... Elle sentit soudain un grand déplacement d'air, et fit face. L'homme, un ennemi, lui sautait dessus, ayant repéré une proie sans défense.

Akiyo hurla.

Elle enfonça son kunai, visant le coeur de son agresseur. Puis recommença, recommença, recommença encore. Le sang jaillit, éclaboussant son visage et ses bras. Akiyo frappait, frappait, terrorisée, et son hurlement se fit de plus en plus aigu. Le râle d'agonie de l'homme lui fit écho. Enfin, le corps sans vie de s'affaissa. Akiyo haletait, pétrifiée, le coeur battant à tout rompre. Sa peau et ses vêtements étaient gluants de rouge.

Une ombre arriva par-derrière. Orochimaru.


-Bien, Akiyo, bien... Tu as été parfaite.


Il posa sa main sur la tête de l'enfant, qui eut un sourire très pâle. Son rire résonna dans la forêt entière.

« Et alors, une immense joie est montée du fond de mon âme. Il m'avait complimentée ! J'étais utile ! Je ne les avais pas déçus. Il est impossible de dire comme j'étais heureuse.... »



La lumière revint, plus lentement encore qu'à l'accoutumée. Akiyo se laissa tomber au pied de l'énorme horloge. Elle se dégoûtait. Hachibi avait raison. Elle allongea un bras tremblant jusqu'à toucher le cadran de l'énorme horloge. Un parchemin y était accroché. Elle réalisa la technique qui y était inscrite :

-Ninpô !!! Isshou no Chuudan' !!! La Suspension du Temps !!!

Alors, les fumées des flambeaux se figèrent. Le battement sourd de l'horloge s'arrêta, son aiguille pointée à jamais sur le même chiffre. Le sifflement du vent, à travers les fenêtres, s'était tu. Akiyo rompit le jutsu. Elle en avait assez vu. Elle se replongea dans la lecture du parchemin :

« Félicitations à toi, ninja. Le temps est une matière malléable, au même titre que d'autres, comme le feu où la glace. A présent, tu as le pouvoir de le modeler. Ton Chakra saura le ralentir ou l'arrêter à ta guise, mais prends garde à ne pas en abuser, car cette technique est extrêmement dangereuse... »

« Mais suspendre le temps ne permet pas d'effacer le passé. Les choses que tu as vues, dans ce Château, sont des moments à jamais enfuis. Se retrouver est une chose fort difficile. Ainsi, si tu es parvenu jusqu'ici... C'est que tu es chanceux, car ta vie a été belle, et ta mémoire n'est pleine que d'heureux souvenirs »
... termina Akiyo à travers ses larmes amères.
Revenir en haut Aller en bas
https://naruto-shinpu-rpg.keuf.net/laboratoire-ninja-f4/le-labo-d
Contenu sponsorisé





Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château Empty
MessageSujet: Re: Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château   Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Entraînement d'Akiyo n°9 : Le Château
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» entrainement de naruto
» Entrainement de Madarame

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinppuden Naruto :: Lieux Divers :: Source Naturelles :: Les Plaines Enneigées-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser